La chanteuse Cesaria Evora, en mettant magnifiquement en musique le "Petit Pays" a sans doute influencé notre choix. Les divers guides touristiques ont contribué à une longue préparation complétée par un échange avec l'Auteure du Guide Olizane du Cap Vert.
Des dix îles qui composent le pays, nous en avons retenu cinq. Sal, la première, est réputée pour ses plages qui attirent beaucoup de touristes. Un vol nous conduisit sur l'île de Santiago où se situe la capitale du pays : Praia. Dans le but de compléter nos informations, nous avons sollicité un entretien avec Monsieur Chopin, Directeur de Centre Culturel Français de Praia qui nous a fourni des renseignements précieux sur les sites, l'histoire, les spectacles, la musique.
La vie est difficile au Cap Vert. Les famines ont tué des milliers de personnes et contraint de nombreuses familles à émigrer.
La musique capverdienne évoque ces drames et crée le ciment entre les membres de cette société, qu'elle réside sur les îles ou dans le monde entier. De belles rencontres à Santiago, dont le Padre Campos qui nous évoqua, non sans émotion, les heures difficiles et incertaines de l'indépendance du Cap Vert par rapport au Portugal.
Un petit saut d'avion pour atterrir à Ribeira Brava, sur l'île de São Nicolau. Notre hébergeur, Fernando Jorge Santos avait participé en 1986 à un chantier initié par des ingénieurs français. Il s'agissait de creuser un tunnel de deux kilomètres, traversant une montagne, pour alimenter en eau une vallée et la rendre plus fertile. Fernando nous expliqua cette épopée avec beaucoup de détails et nous fit visiter le site .
Un autre petit saut d'avion pour nous poser à Porto Novo, sur l'île de São Antão, charmante petite ville entre mer et montagne. Luisette nous accueillit en toute simplicité. "Je vous propose cette chambre, c'est celle du Président lorsqu'il vient dans notre île"
Elle nous fit visiter la ville, nous présenta au Maire qui était en discussion avec le Ministre des Finances. Le Petit Pays est en fait une grande famille. Jorge Santos, le Maire nous consacra le temps nécessaire pour nous imprégner de l'esprit et des problèmes du Cap vert.
Le manque d'eau, les cultures en terrasses, les éboulements de terrain exigent une lutte permanente. Nous eûmes la chance de rencontrer un violoniste très âgé, ému aux larmes lorsque nous lui avons montré sa photo sur un livre des musiques du Cap Vert que nous avions acheté à Paris.
Dernière étape : l'île de São Vicente. Capitale culturelle du pays. Ville fascinante où la musique est reine. Malaquias, violoniste très connu, fut très difficile à rencontrer. Avec l'aide de l'Alliance Française, nous avons pu l'enregistrer et lui faire parler de Cesaria Evora qu'il accompagnait avant qu'elle ne devienne une star internationale. Puis vint la fête de la Saint Jean, un défilé débridé jusqu'à un terrain préparé pour un grand concours de danse. La fête se prolongea tard dans la nuit, les couples dansant autour des feux. Notre séjour prit fin avec ces images inoubliables.
Lien de l'association : solidarite-casamance.fr/